Je quitte Dakar, Fatoumata et Mathylde pour Mbour un dimanche soir.

Arrivée à Mbour je suis accueillie par une famille dont Omar, le père, fait partie de l’association Pour Une Enfance Sénégal. C’est pour cette raison que je suis allée à Mbour. Deux semaines de bénévolat dans le centre d’accueil pour enfants talibés créé par l’association. Ces deux semaines se sont transformées en un jour. Suite aux événements liés au Covid-19, le centre a dû fermer les portes, et les annonces du président de la République française et du président du Sénégal sur la fermeture des frontières ont précipité mon départ. J’ai pu profiter de deux-trois jours à Mbour avant de repartir en France. Mbour est une ville de la petite côte très différente de Dakar : les rues sont souvent vides, peu de voitures, moins de pollution. Une route bétonnée, le reste, du sable et des trous. Les déplacements se font à pied ou en taxi partagé, beaucoup moins cher qu’à Dakar. Pour le peu de temps qu’il me restait j’ai décidé de faire les distances à pied pour profiter un maximum du paysage. Je suis allée à la plage, me baigner et flâner un peu. Installée sur un transat dans une cabane, c’est là que je fais la rencontre d’Oumar. Propriétaire du lieu, il me demande si j’ai été au port de pêche et au marché de Mbour. N’étant arrivée que la veille, je n’ai encore rien pu voir, il m’invite alors à nous y rendre. Longeant l’océan, nous nous dirigeons alors vers le port. Sur le trajet, me promenant avec mon appareil photo, je me fais arrêter par des enfants et un groupe de jeunes pour que je les prenne en photos. De grandes pirogues flottent sur l’eau, attachées par une corde plantée dans le sable pour ne pas qu’elles s’éloignent. D’autres sont rangées sur la plage, ou bien en train d’être alignées avec l’aide de plusieurs pêcheurs. Tout près derrière ces pirogues, le marché aux poissons. Scène impressionnante. Nous nous faufilons à travers les stands tenus par les pêcheurs et leurs femmes. Un peu plus loin, lorsque nous traversons le marché couvert, nous nous trouvons dans le marché de Mbour, tout à fait authentique avec toutes sortes de produits : fruits et légumes, échoppes avec tee-shirt souvenir, boutiques de wax, bijoux, sculptures en bois…. Peu de jours sur place mais un bel aperçu de cette ville importante de la petite côte.

Le lendemain, je pars pour Dakar, afin d’essayer de prendre un avion pour la France. Je vous épargne les détails, je ne pars que deux jours plus tard. Le voyage se finit plus tôt que prévu, mais les souvenirs sont nombreux et resteront aussi longtemps que possible gravés dans ma tête et dans mon cœur.